Qui croirait que le village des « irréductibles Gaulois » soit dans l’Ain ?
Si la réalité est bien différente d’un passage d’Obélix dans le Revermont, voilà en tout cas une trace indéniable de l’occupation de la région au Néolithique.
Si la réalité est bien différente d’un passage d’Obélix dans le Revermont, voilà en tout cas une trace indéniable de l’occupation de la région au Néolithique.
Situé au hameau de Thioles à 20min de Bourg-en-Bresse, un menhir inspecte fièrement les usagers de la D42. Cette pierre dressée de 3,80 m de haut, simplement dégrossie, atteint 1,30 m dans sa plus grande largeur, et tel un iceberg, sa base est enfoncée de plusieurs mètres dans le sol ! Ce qui a d’ailleurs généré le toponyme de Pierrefiche (pierre fichée).
La datation des mégalithes n’est pas chose aisée, mais la forme de celui-ci évoque certains menhirs bourguignons situés entre 4200 et 3600 avant notre ère. Oui ! Ça fait vieux !
Très rares sont les témoins du mégalithisme dans l’Ain. Aucun dolmen n’y est attesté avec certitude et seul le menhir de Pierrefiche est connu. Mais il fait peu de doute que d’autres mégalithes ont existé sur le territoire, réemployés pour d’autres usages ou enfouis lors de mouvements géologiques.
A Simandre-sur-Suran d’ailleurs, les textes anciens mentionnent l’existence de deux autres pierres, aujourd’hui disparues. Ce menhir faisait donc partie d’un alignement ou d’un ensemble plus complexe.
De tout temps, ces mégalithes ont eu une grande valeur symbolique. Lieux de culte ou de liaison avec les astres, sépultures… ils ont donné naissance à de nombreuses légendes.
Ici, on raconte que des fées auraient planté trois quenouilles dans un champ qui se seraient métamorphosées en énormes pierres. Ce menhir est aussi devenu un lieu de croyance populaire liée à la fécondité : les époux désireux d’avoir un enfant venaient se frictionner sur la pierre et des pèlerins la creusaient pour en avaler la poussière !
Le menhir de Pierrefiche est située sur une propriété privée. Sans autorisation préalable, nous vous conseillons de l’observer depuis un sentier de randonnée situé à quelques mètres. L’occasion d’une belle balade, agrémentée des découvertes des gués sur le Suran.